Votre travail, votre lieu de résidence ou votre apparence sont-ils de ceux que l’on méprise dans notre société ? Vous vous dites, je suis Chrétienne, enfant de Dieu, pourquoi ne suis-je pas bénie?
Effectivement, quand on est chrétien, on s’attend à la bénédiction de Dieu de différentes manières. On se dit que Dieu nous veut du bien, et donc Dieu voudrait que nous ayons une bonne situation à tout égard. Avoir un bon travail, une bonne école pour nos enfants, une ville paisible pour les élever…
Eh bien, c’est à la fois vrai et faux. Je m’explique. Dieu nous veut du bien, matériellement parlant, mais surtout et aussi spirituellement. Et être matériellement béni ne veut pas dire être outrageusement riche et obtenir tout ce que nous voulons d’un seul claquement de doigts. Le prophète Elie, nourri par des oiseaux dans le désert était béni (1Roi 17, 1 – 8), mais le jeune homme riche à qui Jésus a dit de tout vendre et de le suivre ne l’était pas réellement (Mathieu 19, 16-22). Avez-vous saisi ? La bénédiction matérielle qui nous éloigne de la bénédiction spirituelle, n’en est pas réellement un aux yeux de Dieu. En bon père, il ne fait pas de nous des enfants gâtés pourris. Oui, comme un père responsable, il nous apprend à conduire avant de nous donner une voiture.
Et qu’en est-il des situations précaires qui perdurent et parfois définitives, me direz-vous. Oui, notre lieu de résidence ou notre situation financière peut changer, mais pas notre genre, notre couleur de peau… Sachez qu’aux yeux de Dieu, avoir la peau noire n’est pas moins bien qu’avoir la peau blanche… Ne nous méprenons pas. Aussi, pour les choses immuables, acceptons la volonté de Dieu et attachons-nous à la valeur que nous avons à ses yeux au lieu de rechercher l’approbation ou la louange des hommes. (Galates 1, 10)
Pour les situations qui peuvent s’améliorer, soyons humble de cœur et demandons sa volonté en prière : « suis-je à l’endroit ou dans la situation dans laquelle tu veux que je sois Seigneur ? » Et selon sa réponse, battons-nous pour atteindre ce qu’il a en réserve pour nous ou soyons en paix et pleines de joies dans nos circonstances.
Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie.…
Phil 4, 11-13
Rappelez-vous, Jésus son fils bien-aimé est né dans une mangeoire à Bethléem. On l’appelait Jésus de Nazareth pour signifier son origine modeste et « Le Galiléen » par mépris, mais en produisant du fruit où Dieu l’a planté il y a plus de 2000 ans, Jésus a semé pour que l’évangile et le salut nous soit parvenu.
De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ?
Jean 1, 46
Alors quand votre situation difficile est dans la volonté de Dieu, considérez que ses bénédictions peuvent prendre différentes formes, pas toujours de la manière dont on s’y attend. Avoir la Foi, c’est savoir lui faire confiance en toutes situations.
Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les fortes.
1 Cor 1, 27
Alors, brillez, produisez du fruit là où Dieu vous a planté.
« Dieu nous a créé pour lui ressembler, aujourd’hui est l’occasion de briller là où il nous a mis et cela malgré les circonstances. »
Col 3, 10
Le texte ci-dessus est inspiré de fait réel !
Nous habitons depuis toujours à Marseille dans les quartiers Nord, les plus pauvres et les plus gangrénés par la drogue et autres maux qui soient en France selon les médias. On souffrait de l’image que cela renvoyait et aussi du quotidien pénible d’incivilités. En parents, on souhaitait mieux pour nos enfants.
À un virage de notre vie, on voulait déménager dans une autre ville, alors on a soumis notre projet à Dieu. Mais les paroles que nous avons reçues de Dieu n’allaient pas dans ce sens. Nous avons donc fini par acheter une maison sur Marseille. Mais pendant longtemps, j’angoissais sur cette décision, que je trouvais folle et insensée. Mes yeux incrédules ont servi à Satan pour cribler comme le riz (Luc 22, 31) mon esprit cartésien. Satan voulait que je résiste au plan du Seigneur, que je ne sois pas en paix. Tous les petits incidents qui suivirent étaient là pour me dire, est-ce possible que ce soit là la volonté de Dieu pour nous. Il m’a promis la bénédiction, mais nous sommes dans la pire des situations. Et c’est alors qu’un e-mail d’une amie m’est parvenue parlant des origines modestes de Jésus de Nazareth, le Galiléen. Ceci a balayé mes peurs et angoisses. Si Dieu a choisi un tel endroit sur terre pour faire grandir son fils bien-aimé, cela lui ressemble bien de choisir celui-ci pour nous. Que sa volonté soit faite sur la terre comme aux cieux.